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Le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2016, présenté le 24 septembre 2015 à Bercy par Monsieur Michel Sapin, Ministre des Finances et des Comptes publics, Madame Marisol Touraine, Ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes, et Monsieur Christian Eckert, Secrétaire d’État chargé du Budget, a fait l’objet d’un délibéré en Conseil des Ministres le 07 octobre 2015 et a été déposé à l’Assemblée Nationale le même jour.

Extension de la baisse de la cotisation d’allocations familiales, hausse de l’abattement sur l’assiette de la C3S, extinction progressive des allègements de cotisations en ZRR, ZRD et BER, suppression des cotisations minimales maladie des indépendants, possibilité pour les bénéficiaires du micro-social de rester dans le régime social de droit commun, mise en conformité des règles d’assujettissement aux prélèvements sociaux avec le droit communautaire.

Extension de la baisse de la cotisation d’allocations familiales
Élargissement du champ d’application du taux réduit de la cotisation patronale allocations familiales (3,45 %) aux salaires inférieurs à 3,5 Smic à compter du 1er avril 2016.

Hausse de l’abattement sur l’assiette de Contribution sociale de solidarité des sociétés (C3S)
Abattement sur l’assiette de la C3S porté de 3,25 millions d’euros à 19 millions d’euros.

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Certaines sociétés, soumises à l’IS, disposent d’une trésorerie importante ou excédentaire, notamment lorsqu’elles ont vendu un bien. Les associés souhaitent parfois récupérer ces capitaux dans leur patrimoine privé, mais l’opération n’est pas neutre sur le plan fiscal.

Exemple : une société détient 40 000 € de trésorerie. Pour la ressortir, une distribution de dividendes peut faire l’affaire, si elle est possible. La taxation est alors en deux étapes :
en 2015 la société verse le dividende et retient à la source 21 % de son montant brut au titre de l’impôt  et 15,5 % pour les prélèvements sociaux. Elle verse le solde à l’associé, soit 25 400 €.
en 2016, l’associé déclare avec ses revenus de l’année précédente le dividende brut. Il bénéficie d’un abattement de 40 % sur le dividende brut et de 5,1 % de CSG déductibles. Le solde est imposé au barème progressif de l’impôt. Enfin, un crédit d’impôt égal à la retenue à la source de 2015 lui est restitué.
Au final, si la tranche d’imposition de l’associé est de 30 %, il lui restera 27 212 € nets dans la poche.
NB : certains gérants de sociétés commerciales peuvent être soumis aux cotisations sociales sur une partie des dividendes perçus. C’est le cas, par exemple, des gérants majoritaires de SARL.

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